Tous les ans à la fin de l’automne, la chambre de métiers et de l’artisanat du Cantal organise un concours au sein de ses adhérents. « Le thème change tous les ans. Cette année, nous avons choisi de nous intéresser à la restauration d’objets anciens. Le but est avant tout de valoriser et récompenser les savoir-faire existants dans notre département », dévoile en premier lieu Alain Chapeau, coordinateur du concours pour la chambre consulaire.

Bien plus qu’un travail manuel.
Parmi les participants, les créateurs en tous genres sont jugés à la fois sur leur capacité créative, leur maîtrise technique, ainsi que leur prestation orale. À ce petit jeu, c’est la restauratrice de mobilier Christine Bachellerie qui a remporté cette année la mise, avec la présentation de son travail sur une ancienne commode.

« C’est un bureau scriban de la fin du XVIII e siècle qu’un client m’a confié. Pour une pièce comme celle-ci, il me faut compter environ quarante heures de travail, c’est un vrai métier de réflexion ! Le plus long, c’est de retrouver certaines pièces de quincaillerie d’époque, comme une poignée, par exemple… »

Le recours aux matériaux des siècles derniers « du type colle d’os, ou résine bonne laque » étant indispensable, le travail de restauration devient parfois une vraie épreuve de patience.

Ancienne cadre administrative dans la fonction publique, Christine Bachellerie constitue par ailleurs un bel exemple de réorientation réussie. « J’ai toujours été passionnée par la restauration de meubles anciens. Petit à petit, j’ai mûri mon projet, avant de lancer mon atelier en 2012. Aujourd’hui, c’est devenu un vrai projet de vie ! »

Thibault Andrieux